Les Produits Laitiers : Pas Toujours Nos Alliés pour la Vie
Abordons ensemble un sujet délicat mais important : les effets potentiellement néfastes des produits laitiers sur la santé, un sujet que j’aborde à la lumière de mon expérience personnelle et de mes études approfondies depuis plus de 30 ans.
En Méthode Traditionnelle Chinoise (MTC), les produits
laitiers sont souvent associés à des déséquilibres énergétiques,
particulièrement en raison de leur effet sur la formation de Tan
(mucosités) et d’humidité interne.
1. Produits laitiers et formation de Tan et d’humidité
- Nature
énergétique : Les produits laitiers sont considérés comme ayant une
nature froide et stagnante, ce qui peut ralentir les fonctions de la rate.
La rate, en MTC, est responsable de transformer les aliments en Qi
(énergie vitale) et en sang.
- Effets
: Lorsque la rate est affaiblie, elle ne peut pas correctement transformer
les liquides corporels, ce qui entraîne l’accumulation d’humidité interne,
évoluant parfois en Tan.
Tan et Humidité
- Tan
(mucosités) : Associé à des problèmes respiratoires (asthme, toux,
sinusite), digestifs, et circulatoires.
- Humidité
: Se manifeste par une sensation de lourdeur, des ballonnements, ou des
douleurs articulaires liées aux rhumatismes.
2. Produits laitiers, allergies et rhumatismes
- Allergies
:
- Les
produits laitiers sont considérés comme favorisant la formation de mucus,
aggravant les allergies respiratoires et cutanées.
- En
MTC, l’allergie est souvent liée à un vide de Wei Qi (énergie défensive),
affaibli par une alimentation inadaptée comme un excès de produits
laitiers.
- Rhumatismes
:
- L’humidité
interne combinée au vent ou au froid peut pénétrer les articulations,
causant des douleurs rhumatismales chroniques.
- Les
produits laitiers, en ralentissant la transformation énergétique de la
rate, amplifient ces déséquilibres.
3. Symptômes liés à la consommation excessive de produits
laitiers en MTC
- Fatigue
chronique due à une stagnation de Qi de la rate.
- Ballonnements,
diarrhées ou nausées (accumulation d’humidité).
- Sensation
de lourdeur dans les membres.
- Mucus
épais dans les voies respiratoires.
3. Conseils
pour équilibrer l’effet des produits laitiers
Éviter les excès : Limiter leur
consommation, en particulier pour les personnes avec un terrain de vide de la
rate ou une humidité chronique.
- Aliments
et plantes pour soutenir la rate :
- Consommer
du gingembre, de la cannelle, ou des grains comme le millet.
- Intégrer
des tisanes drainantes (thym, romarin).
- Substituts
: Préférer des alternatives comme les laits végétaux (amande, riz, avoine,
noisettes, coco), qui sont généralement plus légers pour la rate.
Les produits laitiers, bien que nutritifs selon la
diététique occidentale, sont à consommer avec précaution en MTC pour éviter les
déséquilibres de Tan et d’humidité. Une approche personnalisée, selon la
constitution de chacun, est essentielle pour optimiser la santé.
Plusieurs études et explications scientifiques remettent en
question les bienfaits des produits laitiers, particulièrement en lien avec
certaines pathologies. Voici un aperçu des arguments scientifiques souvent
évoqués concernant les effets potentiellement néfastes des produits laitiers :
1. Les
intolérances et allergies au lactose ou à la caséine :
- Lactose
: Une partie de la population adulte (environ 65 % dans le monde) est
intolérante au lactose, le sucre présent dans le lait. Cela entraîne des
symptômes comme des ballonnements, diarrhées, et douleurs abdominales.
- Caséine
: La protéine majeure du lait peut provoquer des réactions inflammatoires,
surtout chez les personnes sensibles, favorisant des allergies, eczémas,
ou des troubles digestifs.
Références scientifiques :
- Étude
de Nature Reviews Gastroenterology & Hepatology (2015) : "Global
prevalence of lactose malabsorption."
- "Dietary
casein induces intestinal inflammation" (American Journal of Clinical
Nutrition, 2011).
2. Impact sur les
maladies inflammatoires :
- Les
produits laitiers, notamment ceux issus du lait de vache, peuvent
provoquer une inflammation chronique chez certaines personnes. Cela est
lié aux protéines du lait et à leur interaction avec le système
immunitaire.
- Une
étude publiée dans Nutrition Journal (2013) a montré un lien
potentiel entre une forte consommation de produits laitiers et une
augmentation des marqueurs inflammatoires.
3. Lien avec les
maladies osseuses :
- Contrairement
à la croyance populaire, plusieurs études suggèrent que consommer trop de
produits laitiers n'améliore pas la santé osseuse. Certaines recherches
montrent même une corrélation inverse entre une forte consommation
de lait et un risque accru de fractures.
- En
cause : un excès de protéines animales (comme la caséine) pourrait
acidifier le sang, obligeant le corps à mobiliser le calcium des os pour
rétablir l’équilibre acide-base.
Références scientifiques :
- Étude
suédoise (BMJ, 2014) : "Milk consumption and mortality and
fractures in women and men."
- Harvard
T.H. Chan School of Public Health : "Calcium and Milk: What's Best
for Your Bones and Health?"
4. Contamination par les hormones et antibiotiques :
- Le
lait de vache contient naturellement des hormones (notamment des
œstrogènes) qui peuvent avoir un impact sur le système endocrinien humain.
- Les
méthodes d'élevage intensif augmentent ce risque, avec l'ajout d'hormones
de croissance et l'utilisation d'antibiotiques. Ces substances sont
suspectées de contribuer à des déséquilibres hormonaux et à des maladies
chroniques.
Références scientifiques :
- Étude
publiée dans Journal of Dairy Science (2011) : "Hormones in
milk: Possible impact on human health."
- "Antibiotics
in animal agriculture and antimicrobial resistance" (Annual Review
of Animal Biosciences, 2017).
5. Lien avec certaines maladies chroniques :
- Cancer
: Plusieurs études ont établi une corrélation entre une consommation
élevée de produits laitiers et un risque accru de certains cancers,
notamment le cancer de la prostate et peut-être des ovaires. Cela pourrait
être lié à l'IGF-1 (facteur de croissance) présent dans le lait, qui
stimule la croissance cellulaire, y compris celle des cellules
cancéreuses.
- Diabète
de type 1 : Chez certains enfants génétiquement prédisposés, les
protéines du lait pourraient déclencher une réponse auto-immune,
augmentant le risque de diabète de type 1.
Références scientifiques :
- Étude
sur l'IGF-1 : "Dairy consumption and prostate cancer risk" (American
Journal of Clinical Nutrition, 2007).
- Étude
sur le diabète : "Cow’s milk proteins and the risk of type 1 diabetes
mellitus" (Diabetes Metabolism Research and Reviews, 2010).
6. Autres effets néfastes :
- Acné
: Les produits laitiers, en particulier le lait écrémé, ont été associés à
une aggravation de l'acné, probablement en raison de leur effet sur les
hormones.
- Risque
cardiovasculaire : Certains produits laitiers riches en graisses
saturées peuvent contribuer à l’augmentation du cholestérol LDL, bien que
cela soit débattu.
Références scientifiques :
- "Association
of dairy consumption with acne in adolescents" (Journal of the
Academy of Nutrition and Dietetics, 2013).
- "Dairy
fats and cardiovascular disease risk" (Current Atherosclerosis
Reports, 2020).
- Voici
les sources scientifiques qui détaillent les effets potentiellement
négatifs des produits laitiers :
- Liens
avec certains cancers :
- Une
méta-analyse montre un risque accru de cancer de la prostate chez les
hommes consommant trois portions ou plus de produits laitiers par jour.
Une corrélation similaire est observée pour les cancers des ovaires et du
sein avec une consommation élevée de lait riche en matières grasses.
- Center for Nutrition Studies , Vegan Society of Canada
Problèmes
cardiovasculaires et osseux :
- Les
produits laitiers riches en graisses saturées peuvent augmenter le
cholestérol LDL, augmentant ainsi les risques cardiovasculaires. Une
grande étude suédoise a également démontré qu'une consommation excessive
de lait peut augmenter le risque de fractures chez les femmes, attribué à
un effet inflammatoire de la D-galactose
- Center for Nutrition Studies, Vegan Society of Canada
Intolérance
au lactose :
- Selon
le U.S. National Library of Medicine, 65 % de la population mondiale
présente une capacité réduite à digérer le lactose, entraînant des
troubles digestifs fréquents
- Vegan Society of Canada
Liens avec les maladies
auto-immunes :
- Certaines
recherches explorent le lien entre les protéines du lait et des maladies
auto-immunes, comme le diabète de type 1, à travers des mécanismes
inflammatoires et immunitaires
- Center for Nutrition Studies
Conclusion :
De nombreuses recherches suggèrent que les produits laitiers
ne sont pas nécessaires à une alimentation équilibrée et qu'ils peuvent
présenter des risques pour certaines populations. Cependant, ces effets
dépendent de facteurs individuels comme la génétique, la santé intestinale et
les quantités consommées. Pour ceux qui souhaitent éviter les produits
laitiers, une alimentation variée comprenant des sources de calcium
alternatives (amandes, brocolis, tofu, etc.) est largement suffisante.
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